En juin 2022, la compagnie d’assurance a exigé que j’aille passer une expertise à environ 2h de route de chez moi pendant 3 jours. Ils m’ont tellement poussé au delà de mes limites qu’à mon retour, je suis restée clouée au lit pendant 1 semaine avec des migraines vestibulaires tellement fortes que j’en ai vomi pendant 3 jours. Comme je commençais à aller mieux, je me suis disloqué un genou et j’ai testé positive à la Covid-19 la même journée. Une autre semaine clouée au lit à cause de la Covid et quelques semaines de physiothérapie pour mon genou ont anéanti tous les efforts déployés lors des mois précédents. Retour à la case départ… encore.
J’ai dû patienter jusqu’en novembre 2022 pour, enfin, connaître les résultats de l’expertise. "Madame présente un déconditionnement physique généralisé non compatible avec un emploi; même de type sédentaire. Nous recommandons qu’elle suive un programme de reconditionnement physique pendant au moins 6 mois avant de penser à un possible retour progressif." Mon médecin m’a aussi prescrit un médicament pour aider mon processus de perte de poids et ainsi, mettre toutes les chances de mon côté.
Le 15 décembre 2022, j’ai débué un suivi de 5 semaines avec une kinésiologue qui a modifié le programme que je suivais déjà afin qu’il soit optimal et nous avons convenu que je suive ce programme à la maison.
Début février 2023, j’apprend que mon médecin quittera en congé de maternité à partir du mois de mars. La panique ! Je m’empresse de prendre rendez-vous avec elle afin de discuter de la suite des choses lorsqu’elle sera en congé.
Le 9 février, juste avant mon rendez-vous, la compagnie d’assurance m’appelle afin de "planifier mon retour progressif à partir du mois de mars". La discussion (si on peut appeler ça une discussion) s’est envenimé. Je lui rappelle que le rapport d’expertise demande un minimum de 6 mois de réadaptation. Elle ose nier cette infomation et me dit que "de toute façon j’ai un emploi sédentaire alors je n’ai pas besoin d’être en forme pour le faire". Comme j’avais le rapport devant moi, je lui ai fait la lecture. Elle me dit que le rapport de la kiné dit que je suis apte à travailler, ce dont je doute. Elle m’a parlé comme si j’étais une moins que rien, me coupant la parole, déformant ce que je disais… Elle me dis qu’elle n’a pas de preuves que je fais ce qu’il faut pour m’en sortir; que mes symptômes sont "subjectifs". Bref, elle ne me croit pas. La discussion se termine donc avec elle qui me dit qu’elle va réévaluer mon dossier et avec moi qui est dans tous mes états. J’ai tout de suite contacté la kiné pour qu’elle m’envoie le rapport. Il n’est nullement indiqué que je suis apte à travailler, mais bien que je dois poursuivre le programme mis en place.
Plus tard, ce jour-là, je raconte à mon médecin ce qui s’est passé. Elle me dit de ne pas m’inquièter et de "dormir sur mes 2 oreilles" car elle n’autorisera pas mon retour au travail; qu’ils ne peuvent pas m’obliger à retourner sans son accord. Elle est catégorique ! Le rapport demande au moins 6 mois, ce qui m’ammène au moins à la mi-juin. Donc aucun retour avant au moins juillet-août, et ça dépendra de mon état à ce moment. Elle me dit textuellement : "Laisse-là mariner dans son jus, qu’elle fasse ses lectures, elle verra bien qu’elle a tort." Elle me dis qu’elle réferera les dossiers d’invalidité actifs à un collègue après son départ et qu’elle me contactera au début avril pour me dire comme ça fonctionnera. Je suis rassurée, mais tout ce stress exacerbe encore une fois de plus mes symptômes.
Le 11 avril, je n’ai toujours pas de nouvelles de mon médecin, mais j’ai une nouvelle dicussion avec la "sympatique" chargée de dossier des assurances. Et là, rien ne va plus. Elle me dit que mon médecin a recommandé une reprise de la kiné en présentiel pendant 5 semaines. Moi qui commançait juste à être me bâtir une routine qui fonctionne. De plus, elle recomanderait un retour progressif à partir du 22 mai pendant 10 semaines pour un retour complet le 31 juillet et que s’il y a un échec, je devrai me trouver un nouvel emploi. Je n’y crois pas. J’essaie de lui faire comprendre que ce n’est vraiment pas ce qui a été convenu lors de mon rendez-vous. La discussion s’envenime. Elle fini par me dire que si je refuse le retour progressif le 22 mai, elle "m’offre la chance" de prendre les 10 semaines allouées au retour progessif "pour moi", mais qu’à partir du 31 juillet je devrai choisir entre retourner directement à temps complet ou me trouver un nouvel emploi. Mais quelle merde ! Je lui dit que je vais tenter de rejoindre mon médecin avant de prendre une décision; certaine qu’elle me ment, encore.
Le choc a eu lieu lorsque j’ai parlé avec la secrétaire de mon médecin. Non seulement elle a déjà quitté sans me contacter comme convenu, mais elle n’a pas référé mon dossier à un collègue parce "qu’il a été clos avec les assurances". Les notes à mon dossier indiquent excatement ce que la chargée de dossier me disait. Échec et mat. Je suis K.O. Je ne comprend pas ce qui a pu se passer. Dans tout ce processus la personne en qui j’ai toujours eu confiance à 100%, ma meilleure alliée, c’était mon médecin. Elle m’a abandonnée… Je me sens trahie et seule au monde dans cette bataille. Le stress exacerbe encore mes symptômes. Une partie de moi n’a plus envie de se battre et l’autre me dit que je ne peux pas abandonner. Tout mon avenir dépend de la décision que je prendrai.
]]>Mon grand-père mourra le 30 mars prochain. Ça fait bizarre de dire ça. Ce n’est pas dans l’ordre des choses de savoir à quelle date quelqu’un mourra. Après près de 3 ans de souffrances quotidiennes, il a demandé l’aide médicale à mourir. Ça aura lieu le 30 mars, 16ième anniverssaire du décès de ma grand-mère. Les gens à qui j’en parle me jettent un regard plein d’empathie. Ils me disent qu’au moins nous aurons la chance de lui faire nos adieux. On me dit de profiter de ces derniers moments. La vérité, c’est qu’on a jamais été proches. Je n’ai aucun souvenir de moi, jouant avec mon grand-père quand j’étais petite. Je n’ai aucun souvenir d’avoir déjà eu du plaisir en sa compagnie. Je n’ai jamais ressenti son amour… pour qui que ce soit. La vérité c’est que mon grand-père ne sais pas ce que c’est que de vraiment aimer quelqu’un. C’est homme dur et froid. Je sais… vous vous direz peut être que ça ne se fait pas de parler comme ça d’un homme qui va mourir. Mais je vais appeler un chat un chat. Quand j’ai appris la nouvelle, ça m’a boulversé. En grande partie pour ma mère. Une partie de moi était triste de ne pas avoir été près de lui. J’ai proposé à ma mère qu’on passe le voir avec ma soeur et ma nièce (qu’il n’a jamais rencontré). J’ai cru, naïvement, que ça lui ferait plaisir de voir ses petits enfants et son arrière petite fille avant de mourir. Il a dit que ça ne lui dérangeait pas qu’on passe, mais d’appeler la veille pour s’assurer qu’il était assez en forme pour nous recevoir. Dans la même discussion il a dit à ma mère qu’il ne voulais pas que 2 de ses 4 enfants sachent qu’il va mourrir, ni même qu’ils soient avisés lorsqu’il sera décédé parce qu’ils l’ont, selon lui, abandonné (ça aussi c’est une longue histoire qui viendra plus tard). Il a dit qu’il ne veut pas de funérailles et qu’à son enterrement, il ne veut que ma mère, une de mes tantes et sa femme. Ma mère a été très surprise par ces demandes. Elle lui a dit : "Tu ne veux pas que tes petits-enfants soient présents ? Même pas pour me supporter?" Et il lui a répondu : "Non, on était pas proche..." Me rendant bien compte que notre visite ne changerait rien pour lui et ne sachant que faire de cette information, je me suis dis que je pourrais aller le visiter quand même comme ça "ne lui dérange pas". Pour ma mère… Mais aussi pour moi. Ne sachant pas comment je vais réagir lorsque ce sera terminé, j’avais peur de regretter de ne pas y être allé. Mais voilà, la veille de notre visite ma mère l’appelé. Il était en forme, c’était une bonne journée. Malgré tout, il a dit qu’il ne voulait plus qu’on vienne le voir… Qu’il n’avait rien à nous dire. Il lui a demandé de venir seule. Elle était tellement boulsersée et en colère qu’elle lui a dit qu’elle viendrait un autre jour. Mais quel genre de grand-père ne veut pas voir ses petits enfants avant de mourir ? Quel genre de grand-père refuse à ses petits enfants d’être présent à l’enterrement ? Qui refuse que ses enfants soient supportés dans une telle épreuve ? Les gens sont portés à croire que c’est parce qu’il veut nous éviter de la peine. Ce n’est pas ça. Il ne nous aime pas. Il ne ressent pas l’amour. Il n’a jamais demandé à nous voir, ni même demandé de nos nouvelles. Il a attendu 58 ans, de se retrouver paralysé en résidence pour personnes âgées et de devenir dépendant de ses filles pour leur dire qu’il les aime. Mais pas un "Je t’aime" senti… Plus un "Je t’aime parce que tu t’occupes de moi". Au fil des années, mon grand père a prouvé à plusieurs reprises qu’il n’était pas capable d’aimer. Son père étant pire que lui, je me dis que ceci explique cela. Lorsque son père a tenté d’agresser ma grand-mère, il a fermé les yeux. À l’adolescence, ma mère a été violée par un homme du voisinage. Lorsqu’elle a voulu porté plainte, mon grand-père ne l’a pas cru et l’a empêché de dénoncer. Il a même reparlé de cet homme récemment en disant qu’il était le "chum" de ma mère… Il a dénigré et s’est moqué de ma grand-mère jusque sur son lit de mort. Et lorsqu’elle est décédée, il a jetté toutes ses choses dans la poubelle de la chambre d’hôpital. Son corps était toujours dans la pièce et pas encore froid. Il a interdit à ses frères et soeurs d’être présents aux funérailles et les a menacé d’appeler la police s’ils venaient quand même. Ils nous a interdit d’y apporter des fleurs. Il a fait enterrer ses cendres sans en aviser personne et sans même se déplacer pour assister à l’enterrement. Elle a été enterrée seule… comme un chien. Il y a quelques années, il a fait déterrer les cendres de sa propre mère parce qu’il ne voulait pas conserver le lot au cimetière (qui était payé pour encore 25 ans). Il a ensuite jeté l’urne et les cendre aux ordures. Lorsque son père est décédé, il a fait 1h de route pour aller pisser sur sa tombe. Tout ça sans compter ce que je ne sais pas. J’essaie de trouver de la bonté en lui, je n’y arrive pas. J’essaie de trouver une explication à tout ça. À part le fait que son père était pire… je ne sais pas… Il me semble que c’est une excuse facile… Ou peut-être pas… Normalement, lorsqu’on sait qu’on va mourir, on en profite pour régler des choses… Pour laisser tomber notre carapace et montrer un peu d’amour. Malgré tout, à une semaine de son dernier souffle, il continue de se dire satisfait et en paix avec sa vie. Il dit qu’il mourra avec le sourire au visage. Je me rends compte que peu importe les raisons derrière son comportement, il les emportera dans sa tombe. Peut-être est-ce pour cette raison que j’ai du mal à me débarasser de cette rage qui m’habite…
]]>Je me sens pétrifiée, je panique, mon corps et mon coeur tout entiers ont mal. Je ne veux pas toujours l’admettre, mais j’ai peur. Je ne crois pas que tu puisses t’en prendre à moi, mais il y a toujours cette petite voix, lointaine, mais quand même là, qui me dit que c’est ce qu’elles disent toutes.
J’ai peur parce qu’on veut un enfant. J’ai peur que mon enfant grandisse avec un père colérique.
J’ai peur parce qu’à force de subir tout ce stress et toute cette violence, je suis épuisée. Je suis malade, je n’ai pas la force d’endurer tout ça. À chaque fois, mes symptômes s’amplifient.
J’ai peur parce que malgré tout, tu me supportes dans la maladie. Tu me comprends lorsque j’ai mal et que je n’ai pas la force de faire quoi que ce soit. Te me trouve belle, malgré la prise de poids, les plaies et les cicatrices causées par la maladie.
J’ai peur parce que je n’imagine pas ma vie sans toi. Parce que je crois qu’aucun autre homme ne me supporterait autant. Qu’aucun homme ne m’aimerait autant.
J’ai peur parce que je t’aime tellement.
Si seulement tu pouvais cesser ce comportement… Tu t’excuses, mais ça recommence. Je sais, tu as toujours été comme ça, mais s’il-te-plait, fais le pour moi, pour nous.
]]>J’ai besoin de plus que des mots. J’ai besoin de le ressentir. Besoin de le voir.
J’ai besoin de pouvoir m’exprimer sans avoir peur de ta réaction. J’ai besoin de pouvoir nommer ce que je ressens. Besoin de me sentir comprise. Besoin que mes émotions soient reconnues et respectées.
J’ai besoin de plus que des excuses. J’ai besoin que tu n’ais plus à t’excuser. Parce que tu as compris. Parce que ce que je ressens est assez important pour être considéré.
J’ai besoin de toi, mais j’ai encore plus besoin de moi. J’ai besoin de ne pas me perdre. Besoin de croire encore en ma valeur. Besoin de me choisir, moi, sans avoir peur que tu me quittes.
J’ai besoin de respect. Pas juste du tiens, mais du mien aussi. Besoin de respecter mes limites. Besoin d’être qui je suis réellement.
J’ai besoin de paix. Besoin que ma vie soit paisible. Besoin de ne pas supporter les cris et le ton dur que tu utilises trop souvent.
J’ai besoin de m’aimer assez pour me tenir debout. Assez pour ne pas me remettre en question à chaque fois que je ne me sens pas reconnue.
J’ai besoin de me sentir importante, aimée et aimable.
]]>Ces 2 dernières années n’ont pas été de tout repos… Je sais que tu détestes qu’on te dise que tu es forte et courageuse. Je sais qu’au fond de toi tu te sens souvent faible et lâche. Pour toi, être forte signifie de toujours marcher la tête haute sans jamais tomber, sans jamais regarder en arrière. Ne jamais se décourager, ne jamais se fatiguer, ne jamais se laisser atteindre.
Je veux que tu saches que, peu importe ce que tu en penses, tu es forte. Tu es courageuse. Je veux que tu saches qu’être forte signifie aussi de pouvoir se relever, à notre rythme, lorsque nous sommes tombées. Être courageuse signifie aussi, retrouver confiance en la vie; même si elle nous apporte des épreuves qu’on ne croit pas pouvoir surmonter. Même si nous trouvons ça injuste. Même si on en vient à croire qu’il n’y a plus d’espoir. Je veux que tu saches que c’est correct de se sentir dépassée, d’avoir besoin de temps, d’avoir besoin de repos.
Regarde tout ce que tu as traversé… Après des mois de fatigue, de douleur et de maladie… Après des mois de consultation de spécialistes en tous genres, de bataille avec les assurances et de thérapie… Après la dépression, l’anxiété, une chirurgie, un diagnostic de maladie de Verneuil et de fibromyalgie… Après avoir pensé plusieurs fois à en finir avec la vie. Tu commences enfin à revivre. Tu recommence à avoir de l’espoir. Tu recommences à avoir des projets. Non, ça n’a pas été facile; au contraire. Tu es passée par toutes les émotions possibles. La colère, la tristesse et le désepoir t’ont presque fait perdre la raison.
Aujourd’hui, tu réapprends à vivre… Différemment. En gardant à l’esprit toutes ces leçons que la maladie t’a appris. N’oublie pas d’écouter ton corps, il ne te ment pas. Pendant longtemps, il t’a crié et supplié de l’écouter. Écoute-le. Il te dira quand tu en feras trop, quand tu auras besoin de repos, quand tu auras besoin de douceur.
Tu as le droit de refuser ou d’annuler des invitations si tu as mal, si tu as besoin de repos… ou tout simplement, si tu n’en as pas envie. Tu as le droit de vivre tes émotions et d’imposer tes limites. Tu as le droit d’avoir de moins bonnes journées et de ne rien vouloir faire.
Prends soins de ton corps et de ton esprit. N’oublies pas que tu ne peux pas prendre soins de ceux que tu aimes sans avoir d’abord pris soins de toi. Sois douce avec toi-même. Mange bien, fais des choses que tu aimes et sois heureuse. Savoures chaque moment comme si c’était le dernier. Sois bienveillante envers toi-même et tu pourras l’être envers les autres. Une femme épanouie ne peux que devenir une bonne amie, fille, soeur, conjointe… et peut être un jour, une bonne maman.
Souviens-toi tout ce que tu as surmonté.
Souviens-toi que peu importe les tempêtes que la vie mettera sur ton chemin, tu peux te relever.
Souviens-toi que tu es belle, pour tout ce que tu es.
Souviens-toi que je t’aime.
J.
]]>Au secondaire, mes amis et moi se rencontrions dans la cage d’escalier. Oui, je sais, c’est bizarre. Nous nous sentions à l’abri du jugement des autres (enfin presque) comme si nous étions enfermés dans une tour. Nous n’étions ni populaires, ni rejetés. En fait, les autres ne nous connaissaient pas vraiment. La plupart passaient à côté de nous sans nous voir.
Puis, une fois adulte, j’ai compris que ça n’allait pas en s’améliorant ; qu’une fois adulte, les injustices se multiplient. Même si j’ai appris à faire comme si j’étais à l’aise dans cette société qui s’aime et s’entraide de moins en moins, Je ressens encore cette pression dans ma poitrine qui trouve que tout ça n’a pas de sens. Je suis toujours aussi choquée quand je constate à quel point l’humain peut être mauvais. Heureusement, il peut aussi être d’une bonté sans nom. J’ai toujours aussi mal lorsque je vois des gens souffrir. Le sentiment d’impuissance me ronge à l’intérieur pour ceux sur qui la vie s’acharne. Ça me rend malade lorsque ceux que j’aime souffrent.
Ces derniers temps, la vie ne nous a pas épargné. Je me rends compte que ce n’est pas normal à quel point tout m’affecte. Que ce soit un de mes proches ou un parfait inconnu, je ne peux pas voir quelqu’un qui ne va pas bien sans sentir l’anxiété monter. Ça va de pire en pire. Serais-ce l’accumulation ? Ou encore est-ce que je me rends compte qu’en vieillissant, le risque qu’il nous arrive quelque chose augmente ? Peut être est-ce parce que notre société est de plus en plus malade et que ça me fait peur ? Toutes ces réponses ? Une chose est sure, je ne peux pas continuer comme ça. Mais comment faire pour calmer cette anxiété qui grandis en moi ?
]]>Le travail, le ménage, le sport, les amies, la famille, le conjoint, le chien… et je n’ai pas encore d’enfants… et moi ? Quand est-ce que je prend soin de moi ? Je n’y arrive pas.
Je n’arrive pas à tout gérer. Je fini toujours par en négliger quelques uns… Et puis je me sens coupable quand je ne fais rien. Je me trouve paresseuse.
Je peux passer des journées devant la télé, mais je néglige de nettoyer l’appartement.
Je peux me réveiller vers 14 - 15 heures, mais je n’ai pas d’énergie pour faire du sport.
Je peux rester dans mon lit toute la journée, mais ne pas avoir le temps de voir mes amies et ma famille.
Pourtant, j’aimerais être comme tout le monde et être capable de tout gérer; mais je n’y arrive pas.
Juste avant, j’ai fait un voyage à Cuba avec ma mère du 3 au 10 janvier. La chaleur, le soleil, le dépaysement et le calme m’ont fait du bien. Je me sentais beaucoup plus légère et beaucoup plus confiante face à mon retour.
Le 12 janvier, ma soeur nous annonce que le bébé qu’elle a attendu et désiré depuis 10 ans est décédé à 16 semaines de grossesse. Nous étions tous anéantis. J’étais triste de perdre mon neveu avant même de l’avoir rencontré. J’étais triste pour ma soeur qui voyait son rêve brisé. J’étais triste qu’elle ait du vivre cette perte d’une façon aussi traumatisante; parce que 16 semaines, c’est tard pour perdre un enfant. J’étais triste parce que nous étions tous absents lorsque c’est arrivé. Mais ma soeur est forte. Elle a une résilience et un courage sans nom. Elle a un conjoint qui la soutient. Elle nous a, nous, sa famille. Alors, je me suis ressaisie, sachant qu’elle irait mieux bientôt.
Le 15 janvier, jour de mon retour au travail, je me suis réveillée avec une infection de gorge et une constipation qui a duré presque 2 semaines en plus de mon abcès qui durait déjà depuis 1 mois. Malgré tout, je vais travailler et tout se passe bien. Je suis contente d’être de retour. Mes collègues sont heureux de me revoir.
Les semaines passent et mon abcès est toujours présent. Mon médecin tente tout ce qu’elle peut pour m’aider. Les antibiotiques ne font aucun effet. La chirurgienne veut que je vois un dermatologue parce qu’elle ne peut pas m’opérer tant que l’abcès est toujours infecté. Alors j’attend mon rendez-vous, mais en attendant, j’ai mal.
Je suis de plus en plus épuisée. Je manque souvent le travail. Et voilà que je doit planifier mon déménagement… Recherche et visites d’appartements, prise de décision, vérifications de crédit, recherche d’une personne pour louer mon appartement actuel, recherche d’électroménagers pour mon nouveau logement… me voilà dans un tourbillon de courriels, de rendez-vous, de stress financier et personnel…
Et puis, il y a l’état de X. qui ne s’améliore pas. Je dirais même que ça a empiré ces derniers temps… Tout le rend anxieux, il a mal au dos et il est impatient.
Je n’en peut plus. L’anxiété refait surface. Les symptômes d’avant mon arrêt de travail reviennent. Un 2ième abcès sort à l’aisselle droite.
Après 3 mois à souffrir à cause de mon abcès, je rencontre enfin la dermatologue, elle me fait 2 douloureuses injections de cortisone et me prescrit un nouvel antibiotique pour 3 mois… Nous nous reverrons en septembre pour ma référence en chirurgie. En sortant de son bureau, je réalise soudainement combien cette maudite maladie m’affecte et m’affectera surement encore longtemps…
Cette semaine, je n’ai pas travaillé. Je me sens épuisée et anxieuse. Je fais des crises de panique à tous les jours sans raisons. Je suis en rechute… Et là, il y a le découragement et la honte qui s’installe. Le sentiment d’échec qui me ronge. Et toutes ces questions qui tournent dans cesse dans ma tête. Pourquoi ça ne peut pas juste aller bien ? Pourquoi je n’arrive pas à gérer mon anxiété ? Pourquoi je ne peut pas être comme les autres ? Plein de gens vivent des choses beaucoup plus difficiles que moi et ils s’en sortent bien. Pourquoi pas moi ?
]]>Au fil des années, d’autres abcès sont apparus, mais plus petits. Plus en surface. Sous les aisselles et à l’aine. Puis, le gros abcès s’est mis à revenir plus fréquemment. Mon médecin de l’époque me disait que j’avais la peau sensible. Je crois avoir essayé toutes les crèmes, tous les savons et tous les déodorants, mais rien n’aidait assez. Plus les abcès apparaissaient, plus j’avais honte. Plus je m’enduisait de tous ces remèdes miracles qui ne fonctionnaient toujours pas assez.
Dernièrement, le gros abcès revenait une fois aux 2 ou 3 mois et partait de lui-même après 1 semaine, 1 semaine et demi. Une nuit oû je ne dormais pas à cause de ce maudit abcès, je cherchais une fois de plus une façon de me soulager. En fouillant sur internet, je tombe sur la Maladie de Verneuil. Enfin ! Toutes les pièces du puzzle se mettent en place. Un peu plus tard, j’en parle avec mon nouveau médecin et elle me confirme que c’est bien ce que j’ai et me prescrit une crème antibiotique.
Depuis, ce maudit abcès est revenu, mais il n’est pas reparti après une semaine… Après un mois, je retourne chez mon médecin qui me prescrit des antibiotiques oraux. Elle me dit que je devrai me faire opérer afin de faire retirer tous les tissus endomagés et les sinus qui se sont formés sous ma peau.
Et là, ça fait 2 mois et demi que j’ai mal, que j’ai du pus qui coule de mon aisselle. J’attends toujours des nouvelles de la chirurgienne. Mon médecin tente de la rejoindre pour lui parler directement, mais ça n’a pas l’air facile…
En attendant, j’ai mal. Je suis épuisée à cause de la douleur, à cause du manque de sommeil et parce que mon corps se bât en permanence contre cette infection. J’ai hâte que ça soit fini, mais j’ai peur de l’opération… L’an dernier, je me suis fait enlever un lipome dans le cou. Ça s’est bien passé. Je n’avait pas peur. C’était une opération mineure… Mais celle-là… Elle a l’air difficile… Surtout au niveau de la guérison. Ça me stress…
]]>Mais c’est quoi mon problème ? Parfois, je me dis que je ne suis pas anxieuse ni déprimée, puis l’instant d’après je me mets à angoisser. Quand j’essaie de trouver la source de mon anxiété, je ne trouve pas. Nous faut-il toujours une raison pour être anxieuse ? Est-il possible que ce soit de l’anxiété généralisée ? Que j’ais des moments oû je vais bien et d’autre oû ça ne va pas ? Est-ce possible que tout ça soit dans ma tête ? Jusqu’à maintenant, mes phases d’anxiété ont toujours coïncidé avec des moments difficiles de ma vie. Vais-je commencer à avoir des "crises" à tout moment ? Tout ça me semble irréel. Pourquoi je ne peux pas être juste heureuse ? Pourquoi faut-il que, même dans mes bons moments, je me mettes à faire de l’anxiété ?
Lorsque j’en parle, j’essaie toujours d’être rationnelle, de minimiser ce que je vie. Soudainement, je ne semble plus me souvenir de tous ces moments d’anxiété que j’ai refoulé ou encore ceux que j’ai vécu, mais dont je n’ai pas parlé. Par exemple, il y a quelques semaines, J. (une amie et collègue chez qui je ne suis pas allé depuis presqu’un an sans avoir vraiment de raison), m’a invité à fêté la promotion de son conjoint (aussi mon collègue) dans un bar oû je ne suis jamais allée. Je me sentais anxieuse parce qu’il s’agit d’un endroit que je ne connais pas et que ça fait si longtemps que je néglige mon amitié avec J., mais je voulais vraiment y aller. Je me suis donc préparée et maquillée et je me suis mise en route vers le bar. Plus j’approchais, plus je me sentais anxieuse. Arrivée là-bas je suis sortie de ma voiture et j’ai marché vers le bar. Alors que je tentais de trouver l’endroit, l’anxiété est devenue si forte que j’ai rebroussé chemin et une fois dans ma voiture, je me suis mise à pleurer. Je n’y suis pas allé finalement. Pourtant quand X. m’a questionné sur la soirée, j’ai seulement dis que je ne me sentais pas bien…
Enfin, pour revenir à ce que je disais, je ne semble plus m’en souvenir alors je dis que je ne me sens pas anxieuse ni déprimée. Que mes problèmes ne peuvent qu’être physiques. Mais ensuite j’y repense puis tous ces moments me reviennent à l’esprit. Des moments comme celui que j’ai raconté plus haut ou encore dans mes écrits précédents, mais aussi des moments oû il ne se passe rien en particulier et que je me mets à ressentir une anxiété soudaine.
Je revois mon médecin jeudi et ça me rend anxieuse. Je n’arrête pas de penser à ce que je vais bien pouvoir lui dire. Aux questions que je veux lui poser. Ça fera une semaine que je ne suis pas allée travailler. Va-t-elle me faire la morale ? Elle va surement vouloir que je prenne des médicaments. Je déteste les médicaments. S’agit-il d’une condition permanente ? Je ne veux pas prendre des maudites pilules toute ma vie ! Va-t-elle vouloir me mettre en arrêt de travail le temps que tout se place ? Vais-je devoir en parler à mon entourage ? Vais-je devoir consulter un psy ? Mes expériences passées n’ont pas été très fructueuses… Vais-je finir comme ma tante ou encore comme ma grand-mère ? L’hérédité c’est de la merde ! Je ne veux pas être comme elles.
]]>Avant de rencontrer X., ça me faisait mal. Comme si quelqu’un tentait de m’arracher le coeur à toutes les fois oû j’apprenais la nouvelle. Ça m’arrachait le coeur parce que je désire avoir un enfant depuis tant d’années, parce que je n’ai jamais trouvé quelqu’un qui voulait en avoir un avec moi, mais aussi parce que je me sentais déchirée entre la joie que j"éprouvais pour cette personne et la jalousie que je ressentais.
Et puis, j’ai rencontré X. ... X. qui, même après 7 mois, même une fois la phase des papillons passé, est, j’en suis certaine, l’homme de ma vie. Quand nous nous sommes rencontrés il n’était pas certain de vouloir un enfant. Notre relation était si inatendue pour lui… La discussion est revenue à quelques reprises, mais sans vraiment aller au fond du sujet. Et moi, ça me rongeait à l’interieur. J’avais peur que, malgré le fait qu’il me disait toujours que ça allait venir, qu’il allait en vouloir un jour, qu’il ne le pensait pas vraiment… Tout comme R.. Ce maudit R. qui est toujours dans un coin de ma tête, prêt à semer un doute sur les agissements, pourtant honnêtes, de X..
Il y a quelques semaines, la discussion est arrivée… Après une soirée avec mes amies et leurs enfants, je me sentais un peu mélancolique comme à toutes les fois. Nous sommes enfin allés au fond du sujet. Il m’a dit qu’il était certain de vouloir un enfant de moi, mais que je devais lui laisser du temps… Il y a quelques mois, il était célibataire et pensait le rester, il habitait chez ses parents et n’avait que lui à s’occuper… Et puis, nous sommes tombés amoureux, il est allé habiter avec un coloc et, il emménage officiellement chez moi bientôt. Il doit maintenant s’habituer à une nouvelle vie de couple, à la gestion d’un budget et d’un travail à temps plein… De plus, nous projettons s’acheter une maison dans un an…
Il m’a dit qu’il voulait un enfant, mais dans 2 ans. Même si j’aurai du mal à attendre, je trouve ce délais raisonnable vu les circonstances… C’est même très logique. Je suis surtout contente que nous ayons pu en parler calmement (bon… avec quelques larmes de ma part...).
Je l’aime tellement ce X. et je crois fermement qu’avec le temps, il réussira à faire taire mes insécurités.
]]>c’est difficile à admettre mais, parfois, je suis stupide… Hé oui, je suis stupide parce que même si je sais que tu m’aimes, même si je sais que tu es fidel, même si je sais que je suis la seule que tu désires, je tombe encore parfois dans mes vieux "pattern". Je suis stupide parce que même si je t’aime plus que tout et que j’ai entièrement confiance en toi, je réagis encore parfois comme si j’étais toujours dans mes anciennes relations. Mes vieux fantômes refont parfois surface et, pendant un bref instant, la jalousie s’empare de moi.
Parfois je me dis que les femmes que tu as aimé, sont beaucoup plus belles que moi et, tout de suite après, je me trouve ridicule parce que tu n’es plus avec elles et que c’est moi que tu as choisi. Quand une femme essaie de flirter avec toi, mon coeur se serre, mais je me dis ensuite que j’ai de la chance de pouvoir te serrer dans mes bras et d’embrasser tes douces lèvres.
Tu vois, ce n’est pas que je n’ai pas confiance en toi, c’est seulement qu’on m’a tellement menti dans le passé que ma tête est comme "programmée" à réagir lorsqu’elle perçoit certains signaux qui, autrefois, étaient la preuve que je devais me méfier. Je ne suis pas habituée à recevoir un amour aussi pur et sain que le tien. Je sais que parfois tu peux appercevoir cette jalousie dans mes yeux et je m’en excuse. La dernière chose que je veux, c’est que tu crois que je doute de toi. La dernière chose que je veux c’est tu te mettes à me cacher des choses afin d’éviter de me blesser. Au contraire, le fait que tu sois aussi honnête me prouve que je peux avoir complètement confiance en toi.
Je sais qu’au fil du temps, ces réactions se feront de plus en plus rares. Svp, soit patient avec moi et ne t’inquiète pas, je suis consciente que ce n’est pas rationnel et je suis capable de faire la part des choses.
Je t’aime X., c’est toi l’homme de ma vie !
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