Maudit Verneuil
J’ai la maladie de verneuil. Ou hidradénite suppurée… J’ai ça depuis des années, mais sans vraiment savoir ce que c’était. J’avais environ 20 ans quand ça a commencé. Une grosse bosse douloureuse est apparue sous mon aisselle gauche. Inquiète, je suis allée voir un médecin qui m’a dit que c’était seulement une glande infectée et il m’a prescrit des antibiotiques. Une semaine plus tard, tout était rentré dans l’ordre. Quelques mois plus tard, c’est revenu. Puis, sans antibiotiques, c’est parti tout seul après 1 semaine et demi. Je n’ai donc pas reconsulté de médecin par la suite, ne voulant pas reprendre des antibiotiques quand ils ne semblaient pas vraiment accélérer la guérison.
Au fil des années, d’autres abcès sont apparus, mais plus petits. Plus en surface. Sous les aisselles et à l’aine. Puis, le gros abcès s’est mis à revenir plus fréquemment. Mon médecin de l’époque me disait que j’avais la peau sensible. Je crois avoir essayé toutes les crèmes, tous les savons et tous les déodorants, mais rien n’aidait assez. Plus les abcès apparaissaient, plus j’avais honte. Plus je m’enduisait de tous ces remèdes miracles qui ne fonctionnaient toujours pas assez.
Dernièrement, le gros abcès revenait une fois aux 2 ou 3 mois et partait de lui-même après 1 semaine, 1 semaine et demi. Une nuit oû je ne dormais pas à cause de ce maudit abcès, je cherchais une fois de plus une façon de me soulager. En fouillant sur internet, je tombe sur la Maladie de Verneuil. Enfin ! Toutes les pièces du puzzle se mettent en place. Un peu plus tard, j’en parle avec mon nouveau médecin et elle me confirme que c’est bien ce que j’ai et me prescrit une crème antibiotique.
Depuis, ce maudit abcès est revenu, mais il n’est pas reparti après une semaine… Après un mois, je retourne chez mon médecin qui me prescrit des antibiotiques oraux. Elle me dit que je devrai me faire opérer afin de faire retirer tous les tissus endomagés et les sinus qui se sont formés sous ma peau.
Et là, ça fait 2 mois et demi que j’ai mal, que j’ai du pus qui coule de mon aisselle. J’attends toujours des nouvelles de la chirurgienne. Mon médecin tente de la rejoindre pour lui parler directement, mais ça n’a pas l’air facile…
En attendant, j’ai mal. Je suis épuisée à cause de la douleur, à cause du manque de sommeil et parce que mon corps se bât en permanence contre cette infection. J’ai hâte que ça soit fini, mais j’ai peur de l’opération… L’an dernier, je me suis fait enlever un lipome dans le cou. Ça s’est bien passé. Je n’avait pas peur. C’était une opération mineure… Mais celle-là… Elle a l’air difficile… Surtout au niveau de la guérison. Ça me stress…